Resident at the Accolade Foundation, research project around the Nettle, Paris.
The second season of research and creation residencies of the LAccolade Foundation takes place from February to October 2022 with the title "La Vie Enchevêtrée".
There is no possible understanding of the living except by conceiving it as entanglement, intertwining, entanglement. To these notions of entanglement and intertwining are opposed that of separation. To tie with the living is to intertwine what has been untied, abandoned, it is to plead that entanglement is the architecture of the living in all its extent and diversity, it is to accept the entanglement with non-humans and all the elements of nature.
Luz Moreno Pinart is the first guest artist of this season. For his research and creation residency, the artist displayed works related to the nettle, declining the plant and its fibers in all their dimensions, including those for textiles and food. She creates a total installation appealing to all the senses, rehabilitating an unloved or neglected plant. She weaves, braids, weaves a total story that binds us to the plant world and its virtues.
©Martin Argyroglo, Courtesy of Fondation LAccolade - Institut de France.-
“Les murs à pêches s’étendaient autrefois sur une surface de 600 km2. Les pêches étaient destinées à la cour de Versailles dont la consommation journalière avoisinait 1000 par jour (pour l’anecdote, Louis XIV n’aimait pas les pommes).
Il ne reste aujourd’hui de cette dentelle de murs accueillant les pêchers palissés que 6 ha. Mais à l’échelle d’une ville contemporaine, c’est la cage thoracique d’un poumon vert. C’est avec passion que Luz évoque la composition des murs de plâtre, de silex et de charbon, les photographies et les planches anciennes dont elle s’inspire représentant des dessins d’arbres en espalier. Ils sont le symbole d’une tradition horticole ancienne, d’un maillage de relations humaines sur plusieurs générations. Les habitants surnommaient ce vaste lieu très particulier : l’échiquier, le damier, la mangrove humaine.
Pour Luz Moreno qui est à la fois artiste culinaire et artiste textile, ses thèmes préférés se rejoignent : générosité, échanges, nature, gastronomie, histoire vivante, architecture, maillage de vies.
Tout cela engendre des œuvres tissées à partir de fils colorés qu’elle choisit en fonction de leur intensité et par rapport aux couleurs, au grain des photographies prises sur place et agrandies. Elle insère aussi des fils de cuivre au cours du tissage comme une réminiscence aux liens qui retenaient les arbres palissés, pour donner à ces colonnes de la tenue par endroits.
À l’aide d’une machine qui servait à tricoter les cols roulés, Luz crée des colonnes ajourées, qui font penser à des nervures. Elle a en tête d’en faire une forêt mouvante et caressante que les visiteurs seraient invités à traverser.”
Catherine Dobler, fondatrice de la fondation l’accolade.