Resident at the Accolade Foundation, research project around the Nettle, Paris.
“Les murs à pêches s’étendaient autrefois sur une surface de 600 km2. Les pêches étaient destinées à la cour de Versailles dont la consommation journalière avoisinait 1000 par jour (pour l’anecdote, Louis XIV n’aimait pas les pommes).
Il ne reste aujourd’hui de cette dentelle de murs accueillant les pêchers palissés que 6 ha. Mais à l’échelle d’une ville contemporaine, c’est la cage thoracique d’un poumon vert. C’est avec passion que Luz évoque la composition des murs de plâtre, de silex et de charbon, les photographies et les planches anciennes dont elle s’inspire représentant des dessins d’arbres en espalier. Ils sont le symbole d’une tradition horticole ancienne, d’un maillage de relations humaines sur plusieurs générations. Les habitants surnommaient ce vaste lieu très particulier : l’échiquier, le damier, la mangrove humaine.
Pour Luz Moreno qui est à la fois artiste culinaire et artiste textile, ses thèmes préférés se rejoignent : générosité, échanges, nature, gastronomie, histoire vivante, architecture, maillage de vies.
Tout cela engendre des œuvres tissées à partir de fils colorés qu’elle choisit en fonction de leur intensité et par rapport aux couleurs, au grain des photographies prises sur place et agrandies. Elle insère aussi des fils de cuivre au cours du tissage comme une réminiscence aux liens qui retenaient les arbres palissés, pour donner à ces colonnes de la tenue par endroits.
À l’aide d’une machine qui servait à tricoter les cols roulés, Luz crée des colonnes ajourées, qui font penser à des nervures. Elle a en tête d’en faire une forêt mouvante et caressante que les visiteurs seraient invités à traverser.”
Catherine Dobler, fondatrice de la fondation l’accolade.
Resident at the Accolade Foundation.
Research project around the Nettle, Paris.
“Les murs à pêches s’étendaient autrefois sur une surface de 600 km2. Les pêches étaient destinées à la cour de Versailles dont la consommation journalière avoisinait 1000 par jour (pour l’anecdote, Louis XIV n’aimait pas les pommes).
Il ne reste aujourd’hui de cette dentelle de murs accueillant les pêchers palissés que 6 ha. Mais à l’échelle d’une ville contemporaine, c’est la cage thoracique d’un poumon vert. C’est avec passion que Luz évoque la composition des murs de plâtre, de silex et de charbon, les photographies et les planches anciennes dont elle s’inspire représentant des dessins d’arbres en espalier. Ils sont le symbole d’une tradition horticole ancienne, d’un maillage de relations humaines sur plusieurs générations. Les habitants surnommaient ce vaste lieu très particulier : l’échiquier, le damier, la mangrove humaine.
Pour Luz Moreno qui est à la fois artiste culinaire et artiste textile, ses thèmes préférés se rejoignent : générosité, échanges, nature, gastronomie, histoire vivante, architecture, maillage de vies.
Tout cela engendre des œuvres tissées à partir de fils colorés qu’elle choisit en fonction de leur intensité et par rapport aux couleurs, au grain des photographies prises sur place et agrandies. Elle insère aussi des fils de cuivre au cours du tissage comme une réminiscence aux liens qui retenaient les arbres palissés, pour donner à ces colonnes de la tenue par endroits.
À l’aide d’une machine qui servait à tricoter les cols roulés, Luz crée des colonnes ajourées, qui font penser à des nervures. Elle a en tête d’en faire une forêt mouvante et caressante que les visiteurs seraient invités à traverser.”
Catherine Dobler, fondatrice de la fondation l’accolade.